Cette méthode, qui a été mise au point dès 1945 par Michaël Balint, psychanalyste et médecin d’origine hongroise, et par Enid Albu, à la Tavistock Clinic de Londres, s’adressait tout d’abord à des petits groupes de médecins généralistes et spécialistes, avant de s’ouvrir aussi aux autres soignants ayant des responsabilités thérapeutiques. Un groupe de soignants, d’une dizaine habituellement, se réunit de manière régulière avec un psychanalyste (ou un animateur formé à cette méthode) pour examiner la relation soignant-soigné à travers l’exposé d’un cas. Ce travail qui s’appuie sur les données de la psychologie de l’inconscient a été conçu au départ comme un travail de réflexion et de recherche, visant à mettre en lumière les obstacles relationnels rendant difficile l’exercice de la médecine.
Le livre de Michaël Balint : Le médecin, son malade et la maladie (Payot, Paris) relate le début de cette expérience qui a eu un grand retentissement dans le monde médical.