CR du CA du 2 février 2025
Compte rendu du CA du 2 février 2025, par zoom
Dix présents :
Michèle Bonal, Annie Bouillon, Marie Heymann, Amandine Lévy, Christiane d’Ollier, Almut Nagel-Brotzler, Jean-Pierre Bachmann, Sébastien Lévy, Nicolas Nussli, Luc Steimer.
Vie des groupes : y a-t-il du nouveau ?
Futur groupe de Montpellier : au DPC de Toulouse nous avons recensé 3 ou 4 personnes intéressées. Il faut les relancer pour prise de contact avec Christiane et Luc sans attendre la journée AIPB d’octobre.
Michel Lévy animait un groupe Balint à Rodez qui a cessé du fait de départs à la retraite des participants.
Michèle, Christiane et Luc vont animer un groupe dans une journée d’onco-sexologie à Toulouse et Montpellier le 7 mars 2025. Ceci permettra de rencontrer des soignants qui pourront peut-être venir ensuite dans un groupe régulier.
Annie demande si le groupe de Clermont-Ferrand a démarré ?
Michèle donne les réponses : Oui depuis 2024. Elle anime avec Henry. Il est composé de 3 médecins généralistes, 2 psychiatres, 2 infirmier(e)s (dont Sébastien) + 2 ou 3 internes bientôt installés. Il y a également de futurs candidats pour le groupe. Cela reste fragile car pour un groupe FAF il faut au moins 5 médecins.
Amandine rappelle qu’un groupe avait existé à Issoire mais la majorité sont à la retraite ou décédés.
A Toulouse le groupe est un peu fragile : une médecin généraliste s’arrête pour maternité, Isabelle Casedevant va aller dans le groupe de Pau en remplacement de Pierre Casedevant. Mais de nouvelles soignantes sont attendues.
Pour la communication des groupes, proposition est faite par Amandine de passer par WhatsApp pour les relances d’information dans les groupes réguliers.
Bordeaux : le groupe FAF est en gestation. Il y a un potentiel important, il y avait une quinzaine de personnes en 2024. Proposition de DPC a été faite aux participants mais ils ne veulent pas se lancer sur des sessions de 2 jours.
Grenoble : le groupe est ancien et peine à se renouveler. Groupe intéressant avec des observateurs qui prennent leur place et enrichissent l’animation du groupe.
Luc et Michèle se posent la question de proposer une place d’observateur pour le groupe de Pau ? Ça fait loin pour 2 situations pour ½ journée seulement.
Chaque année 1 médecin généraliste en plus : actuellement 13 médecins généralistes, un psychiatre et 1 psychomotricienne.
D’où vient ce dynamisme ? Les médecins généralistes de ce groupe ont été formés ensemble à l’université, puis travaillent ensemble dans la même région. Ils ont rencontré le Balint dans le DPC de Toulouse. Ce DPC a permis aussi chaque année de recruter de nouveaux participants.
Annie pense que l’éloignement d’un groupe n’est pas rédhibitoire pour les observateurs (par ex Pierre Casedevant se déplace de Pau à Grenoble).
À Pau certains des participants sont des généralistes enseignants donc viennent régulièrement avec leurs internes. Ils vont aussi à Bordeaux à ce titre.
Rennes (Marie) : fac internes / externes (UV optionnelle en psychologie). Difficile de recruter des internes sauf si les groupe est proposé sur une journée. Pas d’engagement pour trois ou quatre fois 4 heures, ce aussi parce-que les chefs de services ne leur laissent pas le temps. Si Isabelle Pendola coanime il serait possible de faire 1 Balint + 1 psychodrame mais cela ne s’est pas encore réalisé.
Il y a à Dol des personnes qui se disent intéressés à un groupe régulier mais ne concrétisent pas. Isabelle Pendola pourra peut-être convaincre toute une génération de 40 à 50 ans qu’elle connaît bien.
Le psychodrame chez les étudiants est plus difficile car les émotions et le privé s’insinuent plus facilement. Ça peut "dégoûter" certains.
Nicolas : lors de la dernière session à la fac de Marseille ils ont tenté (avec Caroline) de mixer Balint et psychodrame en utilisant des petits flashs et pas de jeux très longs pour ménager les défenses des participants. Cela a bien fonctionné. Cet essai a été influencé par l’article de Guy Even sur l’appareil défensif des étudiants en médecine (dans Paroles d’étudiants à Créteil).
Peut-être une perspective d’un groupe à Arles. Nicolas anime avec Caroline depuis maintenant deux ans. Le fonctionnement est intéressant. Ils n’ont pas encore fait de supervision mais ce sujet est évoqué. 12 situations sont travaillées par semestre. Caroline a la volonté de continuer ce travail.
Ce travail pour internes de deuxième et troisième année. Nicolas souhaiterait proposer un groupe pour les 4èmes années. Marie dit qu’à Rennes les internes trouvent compliqué de s’engager pour plusieurs groupes dans l’année.
Almut anime
– À Lausanne avec Michel Dafflon : 5 groupes par an les samedis (4 séances) avec alternance Balint classique/psychodrame. Dix participants environ. Toujours des nouveaux postulants.
– En Allemagne Almut anime un groupe de 10 médecins généralistes + 2 internes. C’est un groupe qui a 20 ans d’existence, où Almut a repris le relais du collègue animateur âgé (plus de 80 ans). Ce groupe se réunit tous les 2 mois 1 mercredi soir en alternant un Balint classique et un psychodrame. Almut aimerait trouver quelqu’un pour coanimer.
– Elle anime également 1 week-end ponctuel par an avec une collègue qui a une formation de psychodramatiste.
Almut va animer avec Philippe Heureux à Fribourg lors des journées Balint : sous forme de psychodrame bilingue.
Jean-Pierre : coanime à Genève avec Daniel Durigon (groupe de psychiatre, psychologues, psychothérapeute, tous les 15 jours). Il anime également un autre groupe de médecins généralistes une fois par mois.
Il souligne intensité et régression émotionnelle fréquentes dans les groupes d’étudiants dans lesquels il a travaillé il y a quelques années. Ce serait intéressant d’en parler entre nous un jour...
A l’international
Almut et Philippe proposent un groupe de psychodrame Balint bilingue à Freiburg lors des journées de Freiburg en mars 2025. Nicolas avait coanimé avec Almut lors des journées de 2024.
Esti et Jean-Pierre sont invités par la société Balint Danoise : une journée Balint traditionnelle (avec animateurs en formation), puis psychodrame Balint le deuxième jour (avec animateurs en formation et non en formation - 16 participants)
La Fédération Internationale Balint : réunion en même temps que les journées Balint danoises.
Préparation de la journée AIPB d’octobre 2025
Luc propose de trouver un thème autour des préoccupations des médecins jeunes.
Beaucoup de patients se livrent de plus en plus auprès de leur généraliste sur le thème du viol, de l’inceste, des violences, etc. Tout ce qui se passe dans la société actuellement déteint dans les consultations plutôt que les cancers, maladies mortelles... Marie dit que les médecins en formation ont du mal avec les couples qui viennent parler, les adolescents et leurs problèmes... Ils sont mieux formés pour les annonces difficiles ou la fin de vie, et n’ont aucune formation pour l’intime.
Michèle : Problèmes aussi de transgenres.
Certains médecins ont des difficultés à examiner du fait des craintes actuelles sur les violences, les maltraitances, le consentement ...
Que s’autorise-t-on à dire, à faire...
Le travail en groupe délimite un intérieur et un extérieur
Nicolas : Le groupe apporte aussi la pluralité, les dissonances. Et ce qu’on accepte d’en comprendre.
Christiane : où le soignant peut-il mettre sa limite dans tout ce qu’il y a d’émotionnel ?
Pause de 10 minutes
À la reprise Jean-Pierre se dit mal à l’aise de voir que nous sommes si peu nombreux aujourd’hui(10 seulement). Le thème sera "l’engagement" dit-il. Beaucoup demandent à animer des groupes mais là ils ne sont pas là pour travailler pour l’association.
Seulement trois personnes se sont excusées : Marie-Noëlle, Piero et Maria-Sole.
Michèle pense qu’il aurait fallu envoyer un rappel pour cette réunion.
Annie propose de parler des journées de Crêt-Bérard, personne ne reprend cette proposition.
Long temps d’échanges sur une date à prévoir pour une supervision avec Gearoid Fitzgerald. Il y a peu de réponses au doodle envoyé le 15 janvier. Le 14 mars semble la date qui conviendrait au plus grand nombre, mais pas Almut qui sera dans le train, et peut-être pas Michèle qui sera à La Réunion (selon la qualité du réseau là-bas). Décision de relancer un appel pour le 14 mars à 17h.
Michèle propose une nouvelle date pour parler des 31èmes rencontres en octobre.
Annie demande si le lieu est fixé.
La réponse est oui, décision du lieu : Hôtel Ibis Style Montpellier aéroport.
Le lieu du repas festif du samedi soir est encore à définir. Les projets tournent autour d’un restaurant dans Montpellier centre, ou au contraire vers les plages, par exemple le restaurant de la tour phare de Palavas ?
Commission de préparation de la journée AIPB : Luc, Michèle, Christiane, Sébastien se disent d’accord pour y participer
Discussion sur l’argument
Quelle intimité entre soignants et soignés, quelle intimité entre nous dans nos groupes.
Quelles limites : accepter de s’exposer mais dans quelles limites.
Contours mais aussi sur les interfaces, les contacts, les frontières, nos limites
"Jusqu’où s’enrichir du partage de nos différentes pratiques professionnelles"
"Le professionnel (de santé) et l’intime"
Nouveaux questionnements de la société qui bouleversent l’activité, du soin comme des groupes, du soignant comme de nous dans notre travail dans nos groupes.
Le soignant peut-il tout entendre, recevoir, traiter ? Comme s’il n’y avait aucun filtre...
Nicolas : l’an passé on parlait de l’inattendu, et maintenant on est un peu dans l’indésirable.
Moi je n’avais pas envie de ça, j’ai envie de rêver, créer, de quelque chose de poétique, d’artistique...
L’idée de résistance joyeuse m’anime beaucoup. Je voudrais retrouver ce que nous avons eu dans ce sens à Paris dans la journée des trois associations Balint.
Aujourd’hui on n’a pas le choix, il faut choisir nos camps.
Le titre "Le professionnel et l’intime est bien" dit Annie
Sébastien parle des migrants, qu’il voit nombreux dans son travail d’infirmier.
"Résister, rêver", propose Jean-Pierre. Le Balint est une forme de résistance.
Marie : on a osé se battre pour l’IVG à notre époque, on était très engagés. Maintenant il faut oser pour les usagers, se mobiliser pour les migrants, il y a des choses à faire bouger. Michèle confirme.
Nicolas : rêver, résister mais associer aussi le verbe créer. Le faire, l’agir...
Annie : si on rêve c’est qu’on a été touché. La vulnérabilité est présente.
Nicolas : passage de l’émotion à la création. Ressentir, rêver, créer...
Il y a aussi l’Art du soin.
Annie propose qu’une première mouture soit écrite sur laquelle on pourrait revenir ensemble dans une nouvelle réunion.
Se proposent pour revenir sur l’argument par zoom le 5 mars de 9h à 10h30 : Annie, Marie, Nicolas, Michèle, Luc. Pour déterminer au moins titre et sous-titre.
Fin de réunion, suivie de quelques minutes d’échanges entre membres de la commission de formation pour fixer une date de réunion.